Les inventaires Ornithologiques

Depuis le mois de janvier, un inventaire ornithologique a débuté en lien avec les associations locales qui œuvrent pour la protection de nos milieux naturels et c’est un ingénieur-écologie du cabinet IETI, spécialisé dans l’ingénierie de l’environnement, qui en assure l’assistance à maîtrise d’ouvrage (AMO). Il prendra en charge l’inventaire et le diagnostic écologique du territoire à l’issue desquels sera rendue une évaluation environnementale ainsi que des préconisations afin d’accompagner notre transition écologique entamée depuis près de trois ans.

Observations au printemps

Le printemps est généralement la meilleure saison pour l’observation des oiseaux : ils sont à cette période très actifs et plus bruyants que le reste de l’année. C’est à cette période que les migrateurs reviennent pour nicher et que la diversité d’espèces est la plus abondante.

La plupart du temps, le mâle chante pour attirer les femelles et défendre son territoire. Une fois les oisillons nés, on peut observer le va-et-vient des parents pour nourrir les jeunes jusqu’au nid. Il n’est ainsi pas rare de pouvoir les observer avec un insecte dans le bec, comme ici avec cet hypolaïs polyglotte et sa coccinelle, photographiés dans un bosquet au nord de la commune.

Hypolaïs polyglotte à La Ferté-sous-Jouarre ©Hugo MEUNIER
Hypolaïs polyglotte à La Ferté-sous-Jouarre ©Hugo MEUNIER

Une espèce rare et remarquable

Avec la présence des deux Espaces Naturels Sensibles (ENS), le Bois de la Barre et le Bois de la Bergette, les connaissances naturalistes sont déjà assez fournies concernant les milieux boisés. Nous cherchons donc en priorité à développer notre connaissance des milieux ouverts. Prairies, cultures et parcs ont donc été davantage prospectés.

Une espèce remarquable qui n’avait jamais été vue sur la commune a été observée ces dernières semaines : la pie-grièche écorcheur. Le mâle est reconnaissable au masque noir qui barre ses yeux, à son corps rosâtre et à sa calotte gris pâle. Cet oiseau vit avant tout dans des paysages cultivés comprenant des haies basses, des pâturages ou des vergers. Il chasse de gros insectes (sauterelles, criquets, coléoptères…) mais aussi des petits vertébrés (campagnols, lézards…). Lorsqu’elle a suffisamment de nourriture, la pie-grièche écorcheur stocke une partie de ses proies en les empalant sur des épines, et doit son nom à ce comportement.

Mais les grandes tendances des 40 dernières années propres à l’agriculture moderne (agrandissement des parcelles, retournement et mise en culture des prairies, suppression des haies et des bandes incultes…) ont eu un impact très négatif sur cette espèce.

La pie-grièche écorcheur est un grand migrateur, qui ne passe que quatre à cinq mois sur ses lieux de nidification. Elle ne revient sous nos latitudes qu’au mois de mai et repart dès que les jeunes sont devenus indépendants, en août ou en septembre. Deux couples ont jusqu’à présent été observés sur la commune.

Pie-grièche écorcheur, Lanius collurio, à La Ferté-sous-Jouarre ©Hugo MEUNIER
Pie-grièche écorcheur, Lanius collurio, à La Ferté-sous-Jouarre
©Hugo MEUNIER

Où en est-on ?